Vous n’arrivez plus à rembourser votre plan de surendettement ? Découvrez les solutions et démarches à suivre pour les professionnels de la gestion de créances.
Que faire lorsque vous ne parvenez plus à rembourser votre plan de surendettement ?

Comprendre les causes d’un plan de surendettement non respecté

Identifier les origines d’un plan de surendettement non respecté

La non-exécution d’un plan de surendettement résulte souvent d’une évolution défavorable de la situation financière du débiteur. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces difficultés à respecter les échéances prévues par le plan, qu’il soit conventionnel ou imposé par la commission de surendettement.
  • Perte d’emploi ou baisse significative de revenus
  • Survenance de nouvelles dettes ou charges imprévues
  • Changements familiaux (séparation, maladie, décès)
  • Mauvaise évaluation initiale de la capacité de remboursement lors du dépôt du dossier
  • Refus ou incapacité des créanciers à accepter un plan conventionnel de redressement
La commission de surendettement, lors de l’examen de la recevabilité du dossier, tente d’anticiper ces risques. Pourtant, même après validation par la Banque de France, la réalité économique peut rapidement évoluer. Le débiteur peut alors se retrouver dans l’impossibilité de suivre les mesures imposées ou de respecter un plan de redressement. Dans certains cas, la vente à réméré ou la liquidation judiciaire peuvent être envisagées, mais ces solutions restent extrêmes et ne conviennent pas à toutes les situations. L’échec du plan peut aussi conduire à une procédure de rétablissement personnel, voire à l’effacement partiel des dettes sous contrôle du juge du contentieux de la protection. Pour mieux comprendre les difficultés liées à l’incapacité de paiement, notamment dans le contexte des charges de copropriété, il peut être utile de consulter cet article sur la gestion de l’incapacité de payer les travaux de la copropriété. Il est donc essentiel d’analyser en profondeur la situation financière du débiteur et d’anticiper les risques de blocage afin d’éviter l’aggravation du contentieux et la remise en cause du plan surendettement.

Conséquences pour le créancier et le débiteur

Impacts directs sur le débiteur et le créancier

Lorsqu’un plan de surendettement n’est plus respecté, les conséquences se font rapidement sentir pour les deux parties. Le débiteur, déjà fragilisé par sa situation financière, risque de voir son dossier de surendettement réexaminé par la commission de surendettement ou le juge du contentieux de la protection. Cela peut entraîner la mise en place de mesures imposées, voire l’ouverture d’une procédure de rétablissement personnel ou de liquidation judiciaire en cas d’échec du plan. Pour le créancier, la non-exécution du plan signifie souvent un retour à la phase contentieuse. Il peut alors solliciter la reprise des poursuites, voire demander la vente à réméré ou la saisie de biens, selon la nature des dettes et les garanties existantes. La banque de France, via la commission, joue un rôle de médiateur mais aussi de contrôle de la recevabilité du dossier.

Risques juridiques et financiers

La rupture d’un plan conventionnel ou de mesures imposées expose le débiteur à des sanctions judiciaires. Le juge du contentieux peut prononcer l’effacement partiel des dettes ou, au contraire, ordonner la liquidation personnelle si aucune solution de redressement n’est envisageable. Le créancier, de son côté, doit composer avec des délais supplémentaires et l’incertitude du recouvrement, ce qui peut impacter sa trésorerie.

Conséquences sur la suite de la procédure

Un plan surendettement non respecté peut conduire à la révision du plan ou à l’ouverture d’une nouvelle procédure, comme le dépôt d’un nouveau dossier de surendettement. Cela implique souvent une analyse approfondie de la situation financière du débiteur et la recherche de solutions adaptées, telles que le plan de redressement ou le rétablissement personnel. Pour approfondir la gestion des dettes personnelles et adopter des stratégies de recouvrement éthiques, consultez cet article sur la gestion des dettes personnelles et le recouvrement serein.
  • Le non-respect du plan peut entraîner la reprise des poursuites individuelles
  • Des mesures judiciaires comme la liquidation ou l’effacement partiel des dettes peuvent être envisagées
  • La commission surendettement et le juge contentieux restent des acteurs clés pour adapter la procédure

Les démarches à entreprendre en cas de difficultés de paiement

Premiers réflexes face à une incapacité de paiement

Lorsque la situation financière devient critique et que le débiteur ne parvient plus à honorer son plan de surendettement, il est essentiel d’agir rapidement. Ignorer les échéances aggrave le contentieux et peut entraîner la liquidation judiciaire ou des mesures plus contraignantes. Le premier réflexe doit être de contacter sans délai la commission de surendettement ou la Banque de France pour signaler les difficultés rencontrées.

Informer les créanciers et rechercher un accord

Prévenir les créanciers dès l’apparition des difficultés permet parfois de négocier un aménagement du plan, voire un plan conventionnel de redressement. Cette démarche peut aboutir à des mesures adaptées, comme l’effacement partiel des dettes ou un rééchelonnement. Il est conseillé de formaliser ces échanges par écrit pour conserver une trace dans le dossier de surendettement.

Constituer un dossier solide pour la commission

Pour que la commission de surendettement puisse réévaluer la situation, il faut fournir un dossier actualisé :
  • Justificatifs de revenus et de charges
  • Liste détaillée des dettes et créanciers
  • Explications sur la dégradation de la situation financière
Un dossier complet facilite la recevabilité et accélère l’examen des mesures à prendre, qu’il s’agisse d’un plan de redressement, d’un réaménagement ou d’une procédure de rétablissement personnel.

Solliciter l’intervention du juge si nécessaire

En cas de blocage ou de refus d’aménagement par les créanciers, le juge du contentieux de la protection peut être saisi. Il statue sur la recevabilité du dossier et peut imposer des mesures adaptées à la situation du débiteur. Cette voie judiciaire peut conduire à la liquidation partielle des dettes ou à la vente à réméré de certains biens pour apurer le passif.

Se faire accompagner par des professionnels

Face à la complexité des démarches, il est recommandé de solliciter l’aide d’un conseiller en surendettement, d’une association spécialisée ou d’un avocat. Ces professionnels maîtrisent les procédures de dépôt de dossier, la négociation avec les créanciers et la défense devant le juge contentieux. Ils peuvent également orienter vers des solutions de crédit adaptées ou des mesures de redressement conventionnel. Pour approfondir les enjeux du recouvrement et découvrir des solutions adaptées aux entreprises en difficulté, consultez cet article sur les solutions de crédit adaptées et les enjeux du recouvrement.

Adapter ou réviser le plan de surendettement

Quand et comment demander une adaptation du plan ?

Il arrive que la situation financière du débiteur évolue, rendant le respect du plan de surendettement difficile, voire impossible. Dans ce contexte, il est essentiel d’agir rapidement pour éviter l’aggravation du contentieux et préserver la recevabilité du dossier. La première étape consiste à informer la commission de surendettement de la Banque de France de toute modification significative de la situation : perte d’emploi, baisse de revenus, séparation, ou charges imprévues. Cette démarche permet d’anticiper une éventuelle révision du plan, qu’il soit conventionnel ou imposé.

Les options d’adaptation du plan

Plusieurs mesures peuvent être envisagées selon la gravité des difficultés rencontrées :
  • Demande de révision du plan : le débiteur peut solliciter une modification des modalités de remboursement, par exemple un allongement de la durée ou une réduction des mensualités.
  • Effacement partiel des dettes : dans certains cas, la commission peut proposer un effacement partiel des dettes, notamment si la situation financière ne permet plus d’assurer un redressement conventionnel.
  • Procédure de rétablissement personnel : si aucune solution d’aménagement n’est possible, le débiteur peut demander l’ouverture d’une procédure de rétablissement personnel, pouvant aller jusqu’à la liquidation judiciaire ou la vente à réméré de certains biens.

Le rôle du juge et des créanciers

Lorsque la commission de surendettement ne parvient pas à obtenir l’accord de tous les créanciers sur les nouvelles mesures, le dossier peut être transmis au juge du contentieux de la protection. Ce dernier statue alors sur l’adaptation du plan, en tenant compte de la situation du débiteur et des intérêts des créanciers. Il est important de rappeler que la révision d’un plan surendettement n’est pas automatique. Le débiteur doit justifier sa demande par des éléments concrets et récents, et démontrer sa bonne foi dans la gestion de son dossier.

Bonnes pratiques pour faciliter la révision

  • Préparer un dossier complet avec tous les justificatifs de la nouvelle situation financière
  • Anticiper les démarches auprès de la commission surendettement
  • Maintenir un dialogue ouvert avec les créanciers pour éviter le contentieux
  • Consulter un conseiller ou une association spécialisée en cas de doute
L’adaptation du plan surendettement est une étape clé pour éviter la liquidation judiciaire ou des mesures plus contraignantes. Elle permet de préserver l’équilibre entre les droits du débiteur et les intérêts des créanciers, tout en respectant le cadre légal en France.

Le rôle des commissions de surendettement

Le fonctionnement de la commission de surendettement

En France, la commission de surendettement joue un rôle central dans la gestion des situations de surendettement. Elle intervient dès le dépôt du dossier de surendettement auprès de la Banque de France. Son objectif est d’évaluer la recevabilité du dossier, d’analyser la situation financière du débiteur et de proposer des solutions adaptées, qu’il s’agisse d’un plan conventionnel de redressement ou de mesures imposées.

Les missions principales de la commission

  • Examiner la recevabilité du dossier surendettement
  • Évaluer la situation financière du débiteur et la nature des dettes
  • Proposer un plan surendettement ou des mesures de redressement
  • Favoriser la négociation entre créanciers et débiteur
  • Orienter vers une procédure de rétablissement personnel ou de liquidation judiciaire si nécessaire

Interaction avec le juge et les créanciers

Lorsque la commission de surendettement ne parvient pas à obtenir l’accord de toutes les parties sur un plan conventionnel, elle peut imposer des mesures ou saisir le juge du contentieux de la protection. Ce dernier peut alors homologuer un plan, ordonner un effacement partiel des dettes ou prononcer une procédure de rétablissement personnel, avec ou sans liquidation judiciaire.

Tableau récapitulatif des issues possibles après intervention de la commission

Issue Description Conséquences pour le débiteur
Plan conventionnel de redressement Accord entre débiteur et créanciers sur l’aménagement des dettes Allègement ou rééchelonnement des paiements
Mesures imposées Décision de la commission en l’absence d’accord Obligation de respecter les nouvelles modalités
Procédure de rétablissement personnel Effacement partiel ou total des dettes, avec ou sans liquidation Redémarrage financier, parfois vente à réméré ou liquidation judiciaire

Points de vigilance pour les professionnels

  • La commission surendettement privilégie toujours la recherche d’un équilibre entre protection du débiteur et respect des droits des créanciers
  • Le suivi du dossier surendettement est essentiel pour anticiper les mesures judiciaires ou conventionnelles
  • La collaboration avec la Banque de France et la commission facilite la résolution des situations contentieuses

Prévenir les situations de blocage dans le recouvrement

Anticiper les blocages dans le recouvrement des dettes

Dans le contexte du surendettement, il est essentiel d’anticiper les situations de blocage qui peuvent survenir lors du recouvrement des dettes. Plusieurs facteurs peuvent compliquer la mise en œuvre d’un plan surendettement, notamment une situation financière qui se dégrade ou des mesures imposées qui ne correspondent plus à la réalité du débiteur. Pour limiter ces blocages, il est recommandé de :
  • Maintenir un dialogue régulier entre le débiteur et les créanciers afin d’ajuster rapidement le plan si nécessaire.
  • Informer la commission surendettement de tout changement significatif dans la situation du débiteur (perte d’emploi, maladie, séparation, etc.).
  • Éviter l’accumulation de nouvelles dettes pendant la durée du plan.
  • Consulter un conseiller ou une association spécialisée pour accompagner le débiteur dans la gestion de son dossier surendettement.

Outils et recours en cas de blocage

Lorsque le recouvrement devient difficile, plusieurs dispositifs existent en France pour protéger les parties et éviter l’aggravation du contentieux :
  • La commission surendettement peut proposer un plan conventionnel ou des mesures imposées adaptées à la nouvelle situation du débiteur.
  • En cas de désaccord persistant, le juge contentieux de la protection peut être saisi pour statuer sur la recevabilité du dossier ou la modification du plan.
  • Des procédures spécifiques comme le rétablissement personnel ou la liquidation judiciaire peuvent être envisagées en dernier recours, notamment si la situation financière ne permet plus aucun redressement.

Bonnes pratiques pour éviter l’escalade contentieuse

Pour prévenir les situations de blocage et limiter le recours au contentieux, il est conseillé de :
  • Respecter les échéances du plan surendettement autant que possible.
  • Faire preuve de transparence avec la banque, les créanciers et la commission surendettement.
  • Envisager la vente à réméré ou la vente d’actifs non essentiels pour alléger la charge des dettes.
  • Demander un effacement partiel des dettes si la situation le justifie, dans le cadre des mesures prévues par la commission ou le juge.
La prévention des blocages repose sur la réactivité, la communication et l’utilisation des outils juridiques adaptés, afin de préserver au mieux les intérêts du débiteur et des créanciers tout au long de la procédure.
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